Beloved Name
The lily's perfume pure, fame's crown of light,
The latest murmur of departing day,
Fond friendship's plaint, that melts at piteous sight,
The mystic farewell of each hour at flight,
The kiss which beauty grants with coy delay,--
The sevenfold scarf that parting storms bestow
As trophy to the proud, triumphant sun;
The thrilling accent of a voice we know,
The love-enthralled maiden's secret vow,
An infant's dream, ere life's first sands be run,--
The chant of distant choirs, the morning's sigh,
Which erst inspired the fabled Memnon's frame,--
The melodies that, hummed, so trembling die,--
The sweetest gems that 'mid thought's treasures lie,
Have naught of sweetness that can match HER NAME!
Low be its utterance, like a prayer divine,
Yet in each warbled song be heard the sound;
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poem by Victor Hugo
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What The Poet Was Telling Himself In 1848
You mustn't seek out power, mustn't grab the helm
Your work lies elsewhere, spirit of another realm,
In innocence withdraw before this moment here.
Lover of thought in mourning both sweet and severe-,
Disdained or understood by men still you must live
Shepherd for their tending, priest to blessings give.
When citizens embittered by their misery,
Sons of the same France and of the same Paris,
Slit one another's throats; when at each corner loom
Barricades just sprung up, sinister, wrapped in gloom
Rising, vomiting death at once and everywhere
Though unarmed and alone you must simply go there;
Must in this vile, awful and unholy war show
Your chest, your heart, you have to let your spirit flow,
To speak, to pray, to save both the weak and the strong,
To smile under fire and weep for the dead now gone;
Then to rise, calm, to your place in isolation
And to defend within the fervent collocation
Those that it would judge or from society eject,
To overturn the scaffold, to serve and to protect
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poem by Victor Hugo
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Fonction Du Poète (The Poet's Function)
(extrait)
Peuples ! écoutez le poète !
Ecoutez le rêveur sacré !
Dans votre nuit, sans lui complète,
Lui seul a le front éclairé.
Des temps futurs perçant les ombres,
Lui seul distingue en leurs flancs sombres
Le germe qui n'est pas éclos.
Homme, il est doux comme une femme.
Dieu parle à voix basse à son âme
Comme aux forêts et comme aux flots.
C'est lui qui, malgré les épines,
L'envie et la dérision,
Marche, courbé dans vos ruines,
Ramassant la tradition.
De la tradition féconde
Sort tout ce qui couvre le monde,
Tout ce que le ciel peut bénir.
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poem by Victor Hugo
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Regret
Yes, Happiness hath left me soon behind!
Alas! we all pursue its steps! and when
We've sunk to rest within its arms entwined,
Like the Phoenician virgin, wake, and find
Ourselves alone again.
Then, through the distant future's boundless space,
We seek the lost companion of our days:
'Return, return!' we cry, and lo, apace
Pleasure appears! but not to fill the place
Of that we mourn always.
I, should unhallowed Pleasure woo me now,
Will to the wanton sorc'ress say, 'Begone!
Respect the cypress on my mournful brow,
Lost Happiness hath left regret--but _thou_
Leavest remorse, alone.'
Yet, haply lest I check the mounting fire,
O friends, that in your revelry appears!
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poem by Victor Hugo
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A Madame D. G. de G.
Jadis je vous disais : -- Vivez, régnez, Madame !
Le salon vous attend ! le succès vous réclame !
Le bal éblouissant pâlit quand vous partez !
Soyez illustre et belle ! aimez ! riez ! chantez !
Vous avez la splendeur des astres et des roses !
Votre regard charmant, où je lis tant de choses,
Commente vos discours légers et gracieux.
Ce que dit votre bouche étincelle en vos yeux.
Il semble, quand parfois un chagrin vous alarme,
Qu'ils versent une perle et non pas une larme.
Même quand vous rêvez, vous souriez encor,
Vivez, fêtée et fière, ô belle aux cheveux d'or !
Maintenant vous voilà pâle, grave, muette,
Morte, et transfigurée, et je vous dis : -- Poëte !
Viens me chercher ! Archange ! être mystérieux !
Fais pour moi transparents et la terre et les cieux !
Révèle-moi, d'un mot de ta bouche profonde,
La grande énigme humaine et le secret du monde !
Confirme en mon esprit Descarte ou Spinosa !
Car tu sais le vrai nom de celui qui perça,
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poem by Victor Hugo
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Insondable, immuable, éternel, absolu
Insondable, immuable, éternel, absolu ;
Face de vision ; être qui toujours crée ;
Centre ; rayonnement d'épouvante sacrée ;
Toute-puissance ayant des devoirs et des lois ;
Présence sans figure et sans borne et sans voix ;
Seul, pour prunelle ayant l'immensité sereine ;
Regardant du même oeil ce qu'un puceron traîne,
Ce que dévore un ver, ce qu'un ciron construit,
Et le fourmillement des soleils dans la nuit ;
Volonté, d'où le monde en jets vivants s'élance,
Qui pour matériaux a la nuit, le silence,
Le vide, le néant, rien ; et pour canevas
L'infini reflétant de vagues Jéhovahs ;
Pensée aboutissant, lumineuse, aux prodiges ;
Moi gouffre où tous les moi tombent, pris de vertiges ;
Essence inexprimable en qui tout se confond ;
Tourbillonnement d'ombre et de lueur au fond
D'on ne sait quoi de grand, de splendide et de sombre ;
Espèce de forêt de facultés sans nombre ;
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poem by Victor Hugo
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The Veil
THE SISTER
Why, brother, why upon me stare?
Why do your brows so fiercely lower?
Your eyes like funeral torches glare,
Beneath their gloomy looks I cower.
Why do I see your sashes rent?
Why have you thrice your fingers laid
Upon the sheath? What dire intent
Makes you half draw the glittering blade?
FIRST BROTHER
Raised you today your veil, and face displayed!
SISTER
Home from the bath my path I took—
Brothers! Look not so terribly!—
And I was hidden from the look
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poem by Victor Hugo
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Crépuscule
L'étang mystérieux, suaire aux blanches moires,
Frisonne; au fond du bois la clairière apparaît ;
Les arbres sont profonds et les branches sont noires ;
Avez-vous vu Vénus à travers la forêt ?
Avez-vous vu Vénus au sommet des collines ?
Vous qui passez dans l'ombre, êtes-vous des amants ?
Les sentiers bruns sont pleins de blanches mousselines;
L'herbe s'éveille et parle aux sépulcres dormants.
Que dit-il, le brin d'herbe ? et que répond la tombe ?
Aimez, vous qui vivez ! on a froid sous les ifs.
Lèvre, cherche la bouche ! aimez-vous ! la nuit tombe;
Soyez heureux pendant que nous sommes pensifs.
Dieu veut qu'on ait aimé. Vivez ! faites envie,
O couples qui passez sous le vert coudrier.
Tout ce que dans la tombe, en sortant de la vie,
On emporta d'amour, on l'emploie à prier.
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poem by Victor Hugo
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Il Fait Froid
L'hiver blanchit le dur chemin
Tes jours aux méchants sont en proie.
La bise mord ta douce main ;
La haine souffle sur ta joie.
La neige emplit le noir sillon.
La lumière est diminuée...
Ferme ta porte à l'aquilon !
Ferme ta vitre à la nuée !
Et puis laisse ton coeur ouvert !
Le coeur, c'est la sainte fenêtre.
Le soleil de brume est couvert ;
Mais Dieu va rayonner peut-être !
Doute du bonheur, fruit mortel ;
Doute de l'homme plein d'envie ;
Doute du prêtre et de l'autel ;
Mais crois à l'amour, ô ma vie !
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poem by Victor Hugo
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Dans l'ombre
LE VIEUX MONDE
Ô flot, c'est bien. Descends maintenant. Il le faut.
Jamais ton flux encor n'était monté si haut.
Mais pourquoi donc es-tu si sombre et si farouche ?
Pourquoi ton gouffre a-t-il un cri comme une bouche ?
Pourquoi cette pluie âpre, et cette ombre, et ces bruits,
Et ce vent noir soufflant dans le clairon des nuits ?
Ta vague monte avec la rumeur d'un prodige
C'est ici ta limite. Arrête-toi, te dis-je.
Les vieilles lois, les vieux obstacles, les vieux freins,
Ignorance, misère et néant, souterrains
Où meurt le fol espoir, bagnes profonds de l'âme,
L'ancienne autorité de l'homme sur la femme,
Le grand banquet, muré pour les déshérités,
Les superstitions et les fatalités,
N'y touche pas, va-t'en ; ce sont les choses saintes.
Redescends, et tais-toi ! j'ai construit ces enceintes
Autour du genre humain et j'ai bâti ces tours.
Mais tu rugis toujours ! mais tu montes toujours !
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poem by Victor Hugo
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