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Victor Hugo

The Son In Old Age

Thy noble face, Regina, calls to mind
My poor lost little one, my latest born.
He was a gift from God--a sign of pardon--
That child vouchsafed me in my eightieth year!
I to his little cradle went, and went,
And even while 'twas sleeping, talked to it.
For when one's very old, one is a child!
Then took it up and placed it on my knees,
And with both hands stroked down its soft, light hair--
Thou wert not born then--and he would stammer
Those pretty little sounds that make one smile!
And though not twelve months old, he had a mind.
He recognized me--nay, knew me right well,
And in my face would laugh--and that child-laugh,
Oh, poor old man! 'twas sunlight to my heart.
I meant him for a soldier, ay, a conqueror,
And named him George. One day--oh, bitter thought!
The child played in the fields. When thou art mother,
Ne'er let thy children out of sight to play!
The gypsies took him from me--oh, for what?

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Genius

Woe unto him! the child of this sad earth,
Who, in a troubled world, unjust and blind,
Bears Genius--treasure of celestial birth,
Within his solitary soul enshrined.
Woe unto him! for Envy's pangs impure,
Like the undying vultures', will be driven
Into his noble heart, that must endure
Pangs for each triumph; and, still unforgiven,
Suffer Prometheus' doom, who ravished fire from Heaven.

Still though his destiny on earth may be
Grief and injustice; who would not endure
With joyful calm, each proffered agony;
Could he the prize of Genius thus ensure?
What mortal feeling kindled in his soul
That clear celestial flame, so pure and high,
O'er which nor time nor death can have control,
Would in inglorious pleasures basely fly
From sufferings whose reward is Immortality?
No! though the clamors of the envious crowd

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That Night It Rained

That night it rained, the tide was high,
A heavy, grey fog covered all the coast,
The breakers barked like dogs, the waves
Joined their black sobs to the weeping of the sky,
Infinity shook and in its urn mixed up
The dark whirlings of the nocturnal abyss.
The night's mouths seemed to roar in the air
I heard the warning cannon by the sea.
Sailors in danger calling for help.
In the shade where blast followed blast,
Without pilot, without mast, without anchor or shelter,
Some lost vessel let out its last cry.
I left. An old woman, passing by troubled,
Told me: 'It perished. It's a little fishing boat.
I ran to the sea side and only saw a shroud
Of fog, and of night, and of horror, and me alone;
And the wave, turning its face to the abyss,
As if to send away a witness to its crime,
Furious, begin to howl after me.

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Aux Feuillantines

Mes deux frères et moi, nous étions tout enfants.
Notre mère disait: jouez, mais je défends
Qu'on marche dans les fleurs et qu'on monte aux échelles.

Abel était l'aîné, j'étais le plus petit.
Nous mangions notre pain de si bon appétit,
Que les femmes riaient quand nous passions près d'elles.

Nous montions pour jouer au grenier du couvent.
Et là, tout en jouant, nous regardions souvent
Sur le haut d'une armoire un livre inaccessible.

Nous grimpâmes un jour jusqu'à ce livre noir ;
Je ne sais pas comment nous fimes pour l'avoir,
Mais je me souviens bien que c'était une Bible.

Ce vieux livre sentait une odeur d'encensoir.
Nous allâmes ravis dans un coin nous asseoir.
Des estampes partout ! quel bonheur ! quel délire!

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Après l'hiver (II)

N'attendez pas de moi que je vais vous donner
Des raisons contre Dieu que je vois rayonner ;
La nuit meurt, l'hiver fuit ; maintenant la lumière,
Dans les champs, dans les bois, est partout la première.
Je suis par le printemps vaguement attendri.
Avril est un enfant, frêle, charmant, fleuri ;
Je sens devant l'enfance et devant le zéphyre
Je ne sais quel besoin de pleurer et de rire ;
Mai complète ma joie et s'ajoute à mes pleurs.
Jeanne, George, accourez, puisque voilà des fleurs.
Accourez, la forêt chante, l'azur se dore,
Vous n'avez pas le droit d'être absents de l'aurore.
Je suis un vieux songeur et j'ai besoin de vous,
Venez, je veux aimer, être juste, être doux,
Croire, remercier confusément les choses,
Vivre sans reprocher les épines aux roses,
Être enfin un bonhomme acceptant le bon Dieu.

Ô printemps ! bois sacrés ! ciel profondément bleu !
On sent un souffle d'air vivant qui vous pénètre,

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Le matin (Morning)

Moriturus moriturae !

Le voile du matin sur les monts se déploie.
Vois, un rayon naissant blanchit la vieille tour ;
Et déjà dans les cieux s'unit avec amour,
Ainsi que la gloire à la joie,
Le premier chant des bois aux premiers feux du jour.

Oui, souris à l'éclat dont le ciel se décore ! -
Tu verras, si demain le cercueil me dévore,
Un soleil aussi beau luire à ton désespoir,
Et les mêmes oiseaux chanter la même aurore,
Sur mon tombeau muet et noir !

Mais dans l'autre horizon l'âme alors est ravie.
L'avenir sans fin s'ouvre à l'être illimité.
Au matin de l'éternité
On se réveille de la vie,
Comme d'une nuit sombre ou d'un rêve agité.

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Au bois

Nous étions, elle et moi, dans cet avril charmant
De l'amour qui commence en éblouissement.
Ô souvenirs ! ô temps ! heures évanouies !
Nous allions, le coeur plein d'extases inouïes,
Ensemble dans les bois, et la main dans la main.
Pour prendre le sentier nous quittions le chemin,
Nous quittions le sentier pour marcher dans les herbes.
Le ciel resplendissait dans ses regards superbes ;
Elle disait : Je t'aime ! et je me sentais dieu.

Parfois, près d'une source, on s'asseyait un peu.
Que de fois j'ai montré sa gorge aux branches d'arbre !
Rougissante et pareille aux naïades de marbre,
Tu baignais tes pieds nus et blancs comme le lait.
Puis nous nous en allions rêveurs. Il me semblait,
En regardant autour de nous les pâquerettes,
Les boutons-d'or joyeux, les pervenches secrètes
Et les frais liserons d'une eau pure arrosés,
Que ces petites fleurs étaient tous les baisers
Tombés dans le trajet de ma bouche à ta bouche

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Les enfants pauvres (Poor Little Children)

Prenez garde à ce petit être ;
Il est bien grand, il contient Dieu.
Les enfants sont, avant de naître,
Des lumières dans le ciel bleu.

Dieu nous les offre en sa largesse ;
Ils viennent ; Dieu nous en fait don ;
Dans leur rire il met sa sagesse
Et dans leur baiser son pardon.

Leur douce clarté nous effleure.
Hélas, le bonheur est leur droit.
S'ils ont faim, le paradis pleure.
Et le ciel tremble, s'ils ont froid.

La misère de l'innocence
Accuse l'homme vicieux.
L'homme tient l'ange en sa puissance.
Oh ! quel tonnerre au fond des cieux,

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A dona Rosita Rosa

I
Ce petit bonhomme bleu
Qu'un souffle apporte et remporte,
Qui, dès que tu dors un peu,
Gratte de l'ongle à ta porte,

C'est mon rêve. Plein d'effroi,
Jusqu'à ton seuil il se glisse.
Il voudrait entrer chez toi
En qualité de caprice.

Si tu désires avoir
Un caprice aimable, leste,
Et prenant un air céleste
Sous les étoiles du soir,

Mon rêve, ô belle des belles,
Te convient ; arrangeons-nous.
Il a ton nom sur ses ailes
Et mon nom sur ses genoux.

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Chanson d'autrefois

Quelqu'un connaît-il ma cachette ?
C'est un lieu calme, où le ciel clair
En un jour de printemps rachète
Le mal qu'ont fait six mois d'hiver.

Il y coule des eaux charmantes ;
L'iris y naît dans les roseaux ;
Et le murmure des amantes
S'y mêle au babil des oiseaux.

Là vivent, dans les fleurs, des groupes
Épars, et parfois réunis,
Avec des chants au fond des coupes
Et le silence au fond des nids.

La grâce de cette ombre heureuse
Et de ce verdoyant coteau
Semble faite des pleurs de Greuze
Et du sourire de Watteau.

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