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Victor Hugo

The Degenerate Gallants

[HERNANI, Act I., March, 1830.]


What business brings you here, young cavaliers?
Men like the Cid, the knights of bygone years,
Rode out the battle of the weak to wage,
Protecting beauty and revering age.
Their armor sat on them, strong men as true,
Much lighter than your velvet rests on you.
Not in a lady's room by stealth they knelt;
In church, by day, they spoke the love they felt.
They kept their houses' honor bright from rust,
They told no secret, and betrayed no trust;
And if a wife they wanted, bold and gay,
With lance, or axe, or falchion, and by day,
Bravely they won and wore her. As for those
Who slip through streets when honest men repose,
With eyes turned to the ground, and in night's shade
The rights of trusting husbands to invade;
I say the Cid would force such knaves as these

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Enfant, si j'étais roi, je donnerais l'empire (Were I a King, Child, My Empire I Would Give Thee)

'C'est une âme charmante.'
— Diderot

Enfant, si j'étais roi, je donnerais l'empire,
Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux,
Et ma couronne d'or, et mes bains de porphyre,
Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire,
Pour un regard de vous!

Si j'étais Dieu, la terre et l'air avec les ondes,
Les anges, les démons courbés devant ma loi,
Et le profond chaos aux entrailles fécondes,
L'éternité, l'espace et les cieux et les mondes,
Pour un baiser de toi!

Were I a King, Child, My Empire I Would Give Thee

Were I a crowned monarch,
I would give my diadem—
My regal throne and sceptre,

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Ah! c'est un rêve! non! nous n'y consentons point

Ah ! c'est un rêve ! non ! nous n'y consentons point.
Dresse-toi, la colère au coeur, l'épée au poing,
France ! prends ton bâton, prends ta fourche, ramasse
Les pierres du chemin, debout, levée en masse !
France ! qu'est-ce que c'est que cette guerre-là ?
Nous refusons Mandrin, Dieu nous doit Attila.
Toujours, quand il lui plaît d'abattre un grand empire,
Un noble peuple, en qui le genre humain respire,
Rome ou Thèbes, le sort respectueux se sert
De quelque monstre auguste et fauve du désert.
Pourquoi donc cet affront ? c'est trop. Tu t'y résignes,
Toi, France ? non, jamais. Certes, nous étions dignes
D'être dévorés, peuple, et nous sommes mangés !
C'est trop de s'être dit : - Nous serons égorgés
Comme Athène et Memphis, comme Troie et Solime,
Grandement, dans l'éclair d'une lutte sublime ! -
Et de se sentir mordre, en bas, obscurément,
Dans l'ombre, et d'être en proie à ce fourmillement,
Les pillages, les vols, les pestes, les famines
D'espérer les lions, et d'avoir les vermines !

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A l'enfant malade pendant le siège

Si vous continuez d'être ainsi toute pâle
Dans notre air étouffant,
Si je vous vois entrer dans mon ombre fatale,
Moi vieillard, vous enfant ;

Si je vois de nos jours se confondre la chaîne,
Moi qui sur mes genoux
Vous contemple, et qui veux la mort pour moi prochaine,
Et lointaine pour vous ;

Si vos mains sont toujours diaphanes et frêles,
Si, dans vôtre berceau,
Tremblante, vous avez l'air d'attendre des ailes
Comme un petit oiseau ;

Si vous ne semblez pas prendre sur notre terre
Racine pour longtemps,
Si vous laissez errer, Jeanne, en notre mystère
Vos doux yeux mécontents ;

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A l'enfant malade pendant le siège

Si vous continuez d'être ainsi toute pâle
Dans notre air étouffant,
Si je vous vois entrer dans mon ombre fatale,
Moi vieillard, vous enfant ;

Si je vois de nos jours se confondre la chaîne,
Moi qui sur mes genoux
Vous contemple, et qui veux la mort pour moi prochaine,
Et lointaine pour vous ;

Si vos mains sont toujours diaphanes et frêles,
Si, dans vôtre berceau,
Tremblante, vous avez l'air d'attendre des ailes
Comme un petit oiseau ;

Si vous ne semblez pas prendre sur notre terre
Racine pour longtemps,
Si vous laissez errer, Jeanne, en notre mystère
Vos doux yeux mécontents ;

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A qui donc sommes-nous?

A qui donc sommes-nous ? Qui nous a ? qui nous mène ?
Vautour fatalité, tiens-tu la race humaine ?
Oh ! parlez, cieux vermeils,
L'âme sans fond tient-elle aux étoiles sans nombre ?
Chaque rayon d'en haut est-il un fil de l'ombre
Liant l'homme aux soleils ?

Est-ce qu'en nos esprits, que l'ombre a pour repaires,
Nous allons voir rentrer les songes de nos pères ?
Destin, lugubre assaut !
O vivants, serions-nous l'objet d'une dispute ?
L'un veut-il notre gloire, et l'autre notre chute ?
Combien sont-ils là-haut ?

Jadis, au fond du ciel, aux yeux du mage sombre,
Deux joueurs effrayants apparaissaient dans l'ombre.
Qui craindre? qui prier ?
Les Manès frissonnants, les pâles Zoroastres
Voyaient deux grandes mains qui déplaçaient les astres
Sur le noir échiquier.

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Boaz Asleep

Boaz, overcome with weariness, by torchlight
made his pallet on the threshing floor
where all day he had worked, and now he slept
among the bushels of threshed wheat.

The old man owned wheatfields and barley,
and though he was rich, he was still fair-minded.
No filth soured the sweetness of his well.
No hot iron of torture whitened in his forge.

His beard was silver as a brook in April.
He bound sheaves without the strain of hate
or envy. He saw gleaners pass, and said,
Let handfuls of the fat ears fall to them.

The man's mind, clear of untoward feeling,
clothed itself in candor. He wore clean robes.
His heaped granaries spilled over always
toward the poor, no less than public fountains.

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More Strong Than Time

Since I have set my lips to your full cup, my sweet,
Since I my pallid face between your hands have laid,
Since I have known your soul, and all the bloom of it,
And all the perfume rare, now buried in the shade;

Since it was given to me to hear on happy while,
The words wherein your heart spoke all its mysteries,
Since I have seen you weep, and since I have seen you smile,
Your lips upon my lips, and your eyes upon my eyes;

Since I have known above my forehead glance and gleam,
A ray, a single ray, of your star, veiled always,
Since I have felt the fall, upon my lifetime's stream,
Of one rose petal plucked from the roses of your days;

I now am bold to say to the swift changing hours,
Pass, pass upon your way, for I grow never old,
Fleet to the dark abysm with all your fading flowers,
One rose that none may pluck, within my heart I hold.

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Il faut que le poète

Il faut que le poète, épris d'ombre et d'azur,
Esprit doux et splendide, au rayonnement pur,
Qui marche devant tous, éclairant ceux qui doutent,
Chanteur mystérieux qu'en tressaillant écoutent
Les femmes, les songeurs, les sages, les amants,
Devienne formidable à de certains moments.
Parfois, lorsqu'on se met à rêver sur son livre,
Où tout berce, éblouit, calme, caresse, enivre,
Où l'âme à chaque pas trouve à faire son miel,
Où les coins les plus noirs ont des lueurs du ciel,
Au milieu de cette humble et haute poésie,
Dans cette paix sacrée où croit la fleur choisie,
Où l'on entend couler les sources et les pleurs,
Où les strophes, oiseaux peints de mille couleurs,
Volent chantant l'amour, l'espérance et la joie,
Il faut que par instants on frissonne, et qu'on voie
Tout à coup, sombre, grave et terrible au passant,
Un vers fauve sortir de l'ombre en rugissant !
Il faut que le poète aux semences fécondes
Soit comme ces forêts vertes, fraîches, profondes,

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Song

He shines through history like a sun.
For thrice five years
He bore bright victory through the dun
King-shadowed spheres;
Proud Europe 'neath his law of might
Low-bowed the knee.
Thou, poor ape, hobble after aright,
Petit, petit!

Napoleon in the roar of fight,
Calm and serene,
Guided athwart the fiery flight
His eagle keen.
Upon Arcola bridge he trod,
And came forth free.
Come! here is gold; adore thy god,
Petit, petit!

Viennas were his lights-o-love,
He ravished them;

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