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Victor Hugo

France! à l'heure où tu te prosternes

France ! à l'heure où tu te prosternes,
Le pied d'un tyran sur ton front,
La voix sortira des cavernes
Les enchaînés tressailleront.

Le banni, debout sur la grève,
Contemplant l'étoile et le flot,
Comme ceux qu'on entend en rêve,
Parlera dans l'ombre tout haut ;

Et ses paroles qui menacent,
Ses paroles dont l'éclair luit,
Seront comme des mains qui passent
Tenant des glaives dans la nuit.

Elles feront frémir les marbres
Et les monts que brunit le soir,
Et les chevelures des arbres
Frissonneront sous le ciel noir ;

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A une jeune fille

Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle,
Enfant ! n'enviez point notre âge de douleurs,
Où le coeur tour à tour est esclave et rebelle,
Où le rire est souvent plus triste que vos pleurs.

Votre âge insouciant est si doux qu'on l'oublie !
Il passe, comme un souffle au vaste champ des airs,
Comme une voix joyeuse en fuyant affaiblie,
Comme un alcyon sur les mers.

Oh ! ne vous hâtez point de mûrir vos pensées !
Jouissez du matin, jouissez du printemps ;
Vos heures sont des fleurs l'une à l'autre enlacées ;
Ne les effeuillez pas plus vite que le temps.

Laissez venir les ans ! Le destin vous dévoue,
Comme nous, aux regrets, à la fausse amitié,
A ces maux sans espoir que l'orgueil désavoue,
A ces plaisirs qui font pitié.

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A M. Froment Meurice

Nous sommes frères : la fleur
Par deux arts peut être faite.
Le poète est ciseleur ;
Le ciseleur est poëte.

Poètes ou ciseleurs,
Par nous l'esprit se révèle.
Nous rendons les bons meilleurs,
Tu rends la beauté plus belle.

Sur son bras ou sur son cou,
Tu fais de tes rêveries,
Statuaire du bijou,
Des palais de pierreries !

Ne dis pas: «Mon art n'est rien...»
Sors de la route tracée,
Ouvrier magicien,
Et mêle à l'or la pensée !

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Après la bataille

Mon père, ce héros au sourire si doux,
Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous
Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
Parcourait à cheval, le soir d'une bataille,
Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit.
C'était un Espagnol de l'armée en déroute
Qui se traînait sanglant sur le bord de la route,
Râlant, brisé, livide, et mort plus qu'à moitié.
Et qui disait: ' A boire! à boire par pitié ! '
Mon père, ému, tendit à son housard fidèle
Une gourde de rhum qui pendait à sa selle,
Et dit: 'Tiens, donne à boire à ce pauvre blessé. '
Tout à coup, au moment où le housard baissé
Se penchait vers lui, l'homme, une espèce de maure,
Saisit un pistolet qu'il étreignait encore,
Et vise au front mon père en criant: 'Caramba! '
Le coup passa si près que le chapeau tomba
Et que le cheval fit un écart en arrière.
' Donne-lui tout de même à boire ', dit mon père.

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After The Battle

MY father, hero of benignant mien,
On horseback visited the gory scene,
After the battle as the evening fell,
And took with him a trooper loved right well,
Because of bravery and presence bold.
The field was covered with the dead, all cold,
And shades of night were deepening : came a sound,
Feeble and hoarse, from something on the ground ;
It was a Spaniard of the vanquished force,
Who dragged himself with pain beside their course.
Wounded and bleeding, livid and half dead,
'Give me to drink - in pity, drink!' he said.
My father, touched, stretched to his follower now
A flask of rum that from his saddle-bow
Hung down : 'The poor soul - give him drink,' said he
But while the trooper prompt, obediently
Stooped towards the other, he of Moorish race
Pointed a pistol at my father's face,
And with a savage oath the trigger drew :
The hat flew off, a bullet passing through.

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The Girl Of Otaheite

Forget? Can I forget the scented breath
Of breezes, sighing of thee, in mine ear;
The strange awaking from a dream of death,
The sudden thrill to find thee coming near?
Our huts were desolate, and far away
I heard thee calling me throughout the day,
No one had seen thee pass,
Trembling I came. Alas!
Can I forget?

Once I was beautiful; my maiden charms
Died with the grief that from my bosom fell.
Ah! weary traveller! rest in my loving arms!
Let there be no regrets and no farewell!
Here of thy mother sweet, where waters flow,
Here of thy fatherland we whispered low;
Here, music, praise, and prayer
Filled the glad summer air.
Can I forget?

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A propos de dona Rosa

A Mérante


Au printemps, quand les nuits sont claires,
Quand on voit, vagues tourbillons,
Voler sur les fronts les chimères
Et dans les fleurs les papillons,

Pendant la floraison des fèves,
Quand l'amant devient l'amoureux,
Quand les hommes, en proie aux rêves,
Ont toutes ces mouches sur eux,

J'estime qu'il est digne et sage
De ne point prendre un air vainqueur,
Et d'accepter ce doux passage
De la saison sur notre coeur.

A quoi bon résister aux femmes,
Qui ne résistent pas du tout ?

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Words In The Shadow

She said, 'I am wrong to want something more, it's true.
The hours go by very quietly just so.
You are there. I never takes my eyes off you.
In your eyes I see your thoughts as they come and go.

To watch you is a joy I have not yet got through.
No doubt it is still very charming of its kind!
I watch, for I know everything that annoys you.
So that nothing comes knocking when you're not inclined.

I make myself so small in my corner near you.
You are my great lion, I am your little dove.
I listen to your leaves, the peacful froufrou.
Sometimes I pick up your pen when it falls off.

Without a doubt I have you. Surely I see you.
Thinking is a wine on which the dreamers are drunk.
I know. But sometimes I'd like to be dreamed of too.
When you are like that, in your books, all evening, sunk.

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C'est à coups de canon qu'on rend le peuple heureux

C'est à coups de canon qu'on rend le peuple heureux.
Nous sommes revenus de tous ces grands mots creux :
- Progrès, fraternité, mission de la France,
Droits de l'homme, raison, liberté, tolérance. -
Socrate est fou ; lisez Lélut qui le confond ;
Christ, fort socialiste et démagogue au fond,
Est une renommée en somme très surfaite.
Terre ! l'obus est Dieu, Paixhans est son prophète.
Vrai but du genre humain : tuer correctement.
Les hommes, dont le sabre est l'unique calmant,
Ont le boulet rayé pour chef-d'oeuvre ; leur astre,
C'est la clarté qui sort d'une bombe Lancastre,
Et l'admiration de tout peuple poli
Va du mortier Armstrong au canon Cavalli.
Dieu s'est trompé ; César plus haut que lui s'élance ;
Jéhovah fit le verbe et César le silence.
Parler, c'est abuser ; penser, c'est usurper.
La voix sert à se taire et l'esprit à ramper.
Le monde est à plat ventre, et l'homme, altier naguère,
Doux et souple aujourd'hui, tremble. - Paix ! dit la guerre.

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A Jeanne

Je suis triste ; le sort est dur ; tout meurt, tout passe ;
Les êtres innocents marchent dans de la nuit ;
Tu n'en sais rien ; tu ris d'écouter dans l'espace
Ce qui chante et de voir ce qui s'épanouit ;

Toi, tu ne connais pas le destin ; tu chuchotes
On ne sait quoi devant l'Ignoré ; tu souris
Devant l'effarement des sombres don Quichottes
Et devant la sueur des pâles Jésus-Christs.

Tu ne sais pas pourquoi je songe, pourquoi tombe
Kesler à Guernesey, Ribeyrolle au Brésil ;
Jeanne, tu ne sais pas ce que c'est que la tombe,
Jeanne, tu ne sais pas ce que c'est que l'exil.

Certes, si je pensais que j'assombris ton âme,
Je ne te dirais point toutes ces choses-là ;
Mais, vois-tu, bien qu'avril dore à sa pure flamme
Ton front, que Dieu pour moi tout exprès étoila,

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