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Victor Hugo

The Sower

Sitting in a porchway cool,
Fades the ruddy sunlight fast,
Twilight hastens on to rule--
Working hours are wellnigh past

Shadows shoot across the lands;
But one sower lingers still,
Old, in rags, he patient stands,--
Looking on, I feel a thrill.

Black and high his silhouette
Dominates the furrows deep!
Now to sow the task is set,
Soon shall come a time to reap.

Marches he along the plain,
To and fro, and scatters wide
From his hands the precious grain;
Moody, I, to see him stride.

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Bêtise de la guerre

Ouvrière sans yeux, Pénélope imbécile,
Berceuse du chaos où le néant oscille,
Guerre, ô guerre occupée au choc des escadrons,
Toute pleine du bruit furieux des clairons,
Ô buveuse de sang, qui, farouche, flétrie,
Hideuse, entraîne l'homme en cette ivrognerie,
Nuée où le destin se déforme, où Dieu fuit,
Où flotte une clarté plus noire que la nuit,
Folle immense, de vent et de foudres armée,
A quoi sers-tu, géante, à quoi sers-tu, fumée,
Si tes écroulements reconstruisent le mal,
Si pour le bestial tu chasses l'animal,
Si tu ne sais, dans l'ombre où ton hasard se vautre,
Défaire un empereur que pour en faire un autre ?

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Elle est gaie et pensive; elle nous fait songer

Elle est gaie et pensive ; elle nous fait songer
À tout ce qui reluit malgré de sombres voiles,
Aux bois pleins de rayons, aux nuits pleines d'étoiles.
L'esprit en la voyant s'en va je ne sais où.
Elle a tout ce qui peut rendre un pauvre homme fou.
Tantôt c'est un enfant, tantôt c'est une reine.
Hélas ! quelle beauté radieuse et sereine !
Elle a de fiers dédains, de charmantes faveurs,
Un regard doux et bleu sous de longs cils rêveurs,
L'innocence, et l'amour qui sans tristesse encore
Flotte empreint sur son front comme une vague aurore,
Et puis je ne sais quoi de calme et de vainqueur !
Et le ciel dans ses yeux met l'enfer dans mon coeur !

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Chanson (Proscrit, regarde les roses...)

Proscrit, regarde les roses ;
Mai joyeux, de l'aube en pleurs
Les reçoit toutes écloses ;
Proscrit, regarde les fleurs.

- Je pense
Aux roses que je semai.
Le mois de mai sans la France,
Ce n'est pas le mois de mai.

Proscrit, regarde les tombes ;
Mai, qui rit aux cieux si beaux,
Sous les baisers des colombes
Fait palpiter les tombeaux.

- Je pense
Aux yeux chers que je fermai.
Le mois de mai sans la France,
Ce n'est pas le mois de mai.

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A Jeanne II

Ces lieux sont purs ; tu les complètes.
Ce bois, loin des sentiers battus,
Semble avoir fait des violettes,
Jeanne, avec toutes tes vertus.

L'aurore ressemble à ton âge ;
Jeanne, il existe sous les cieux
On ne sait quel doux voisinage
Des bons coeurs avec les beaux lieux.

Tout ce vallon est une fête
Qui t'offre son humble bonheur ;
C'est un nimbe autour de ta tête ;
C'est un éden en ton honneur.

Tout ce qui t'approche désire
Se faire regarder par toi,
Sachant que ta chanson, ton rire,
Et ton front, sont de bonne foi.

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Au point du jour, souvent en sursaut, je me lève

Au point du jour, souvent en sursaut, je me lève,
Éveillé par l'aurore, ou par la fin d'un rêve,
Ou par un doux oiseau qui chante, ou par le vent.
Et vite je me mets au travail, même avant
Les pauvres ouvriers qui près de moi demeurent.
La nuit s'en va. Parmi les étoiles qui meurent
Souvent ma rêverie errante fait un choix.
Je travaille debout, regardant à la fois
Éclore en moi l'idée et là-haut l'aube naître.
Je pose l'écritoire au bord de la fenêtre
Que voile et qu'assombrit, comme un antre de loups,
Une ample vigne vierge accrochée à cent clous,
Et j'écris au milieu des branches entr'ouvertes,
Essuyant par instants ma plume aux feuilles vertes.

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Lord Rochester’s Song

[CROMWELL, ACT I.]


'Hold, little blue-eyed page!'
So cried the watchers surly,
Stern to his pretty rage
And golden hair so curly--
'Methinks your satin cloak
Masks something bulky under;
I take this as no joke--
Oh, thief with stolen plunder!'

'I am of high repute,
And famed among the truthful:
This silver-handled lute
Is meet for one still youthful
Who goes to keep a tryst
With her who is his dearest.
I charge you to desist;
My cause is of the clearest.'

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Serenade

When the voice of thy lute at the eve
Charmeth the ear,
In the hour of enchantment believe
What I murmur near.
That the tune can the Age of Gold
With its magic restore.
Play on, play on, my fair one,
Play on for evermore.

When thy laugh like the song of the dawn
Riseth so gay
That the shadows of Night are withdrawn
And melt away,
I remember my years of care
And misgiving no more.
Laugh on, laugh on, my fair one,
Laugh on for evermore.

When thy sleep like the moonlight above
Lulling the sea,

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The Exile’s Desire

Would I could see you, native land,
Where lilacs and the almond stand
Behind fields flowering to the strand--
But no!

Can I--oh, father, mother, crave
Another final blessing save
To rest my head upon your grave?--
But no!

In the one pit where ye repose,
Would I could tell of France's woes,
My brethren, who fell facing foes--
But no!

Would I had--oh, my dove of light,
After whose flight came ceaseless night,
One plume to clasp so purely white.--
But no!

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Dans ce jardin antique où les grandes allées

Dans ce jardin antique où les grandes allées
Passent sous les tilleuls si chastes, si voilées
Que toute fleur qui s'ouvre y semble un encensoir,
Où, marquant tous ses pas de l'aube jusqu'au soir,
L'heure met tour à tour dans les vases de marbre
Les rayons du soleil et les ombres de l'arbre,
Anges, vous le savez, oh ! comme avec amour,
Rêveur, je regardais dans la clarté du jour
Jouer l'oiseau qui vole et la branche qui plie,
Et de quels doux pensers mon âme était remplie,
Tandis que l'humble enfant dont je baise le front,
Avec son pas joyeux pressant mon pas moins prompt,
Marchait en m'entraînant vers la grotte où le lierre
Met une barbe verte au vieux fleuve de pierre !

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